De l'auto-sabotage à l'auto-compassion : Un changement d'état d'esprit

rebeccaconnors4
31 mai
3 min de lecture

Nous sommes tous passés par là, pris dans un cycle de procrastination, d'autocritique sévère ou d'habitudes qui nous empêchent d'aller de l'avant. Il est facile d'y voir de la paresse ou un manque de discipline, mais qu'en est-il en réalité de l'autosabotage ? Et surtout, si le moyen de s'en sortir n'était pas de pousser plus fort, mais de s'adoucir intérieurement ?

Qu'est-ce que l'autosabotage ?

L'autosabotage se produit lorsque nous compromettons notre propre succès, notre bien-être ou notre croissance. Il peut se manifester sous les formes suivantes :

Remettre à plus tard la réalisation d'objectifs importants
Éviter les opportunités par peur de l'échec ou de la réussite
S'engager excessivement pour les autres au détriment de nos propres besoins
Monologue intérieur négatif qui dit : « Je ne serai jamais assez bien ».

Au fond, l'autosabotage n'est pas un défaut de personnalité, c'est une stratégie de survie. Il provient souvent d'expériences passées, de besoins émotionnels non satisfaits ou de croyances intériorisées qui nous disent que nous ne sommes pas dignes, capables ou en sécurité lorsque nous réussissons.

Pourquoi le fait de pousser plus fort ne fonctionne pas

Beaucoup d'entre nous essaient de « réparer » l'auto-sabotage en se disciplinant davantage, en adoptant des horaires plus stricts ou en se culpabilisant pour passer à l'action. Mais ces tactiques renforcent souvent la honte et la peur qui sont à l'origine du sabotage.

Le véritable changement ne commence pas par le jugement, mais par la curiosité et la compassion.

Le pouvoir de l'autocompassion

L'autocompassion consiste à se traiter soi-même avec la même gentillesse que l'on offrirait à un proche en difficulté. Il ne s'agit pas d'être indulgent ou de se trouver des excuses, mais de reconnaître notre douleur, de comprendre nos schémas et de nous offrir du soutien plutôt que de la honte.

Le Dr Kristin Neff, pionnière de la recherche sur l'autocompassion, la décompose en trois éléments :

Bienveillance à l'égard de soi-même - Être doux et compréhensif avec soi-même, en particulier lorsque l'on échoue ou que l'on se sent inadéquat.
Humanité commune - Reconnaître que tout le monde a des difficultés. Nous ne sommes pas seuls dans nos imperfections.
La pleine conscience - Maintenir nos émotions et nos pensées dans une conscience équilibrée, sans les supprimer ou les exagérer.

Changer d'état d'esprit : Du sabotage à la compassion

Voici à quoi pourrait ressembler ce changement d'état d'esprit dans la pratique :

Au lieu de : « J'ai encore foiré. Je suis un tel raté. » Essayez : « J'ai des difficultés en ce moment. De quoi ai-je besoin pour me sentir soutenu ? »
Au lieu de : « Je ne devrais pas me sentir comme ça », essayez : « C'est normal de se sentir dépassé. Laissez-moi respirer. »
Au lieu de : « Je ne changerai jamais », essayez : « La croissance prend du temps. J'ai le droit de faire de petits pas. »

De petites pratiques pour développer l'autocompassion

Nommez votre critique intérieur - Donnez à cette voix un personnage ou un nom afin que vous puissiez remarquer quand elle se manifeste et créer un espace entre elle et votre vrai moi.
Écrire une lettre de compassion - Imaginez que vous écrivez à un ami qui vit la même chose que vous. Que lui diriez-vous ?
Utilisez des rituels d'ancrage - Même 5 minutes de respiration calme, de rédaction d'un journal ou d'étirements peuvent donner un signal de sécurité à votre système nerveux.
Célébrer les micro-victoires - Les progrès ne sont pas toujours bruyants. Chaque petit geste compte.

Vous n'êtes pas brisé. Vous apprenez

Passer de l'auto-sabotage à l'auto-compassion ne signifie pas devenir une personne différente. Il s'agit de se rappeler que l'on est déjà digne, que l'on a déjà assez et que l'on a le droit d'aller de l'avant avec douceur et non avec punition.

Dans un monde qui fait souvent l'éloge de l'agitation et de la perfection, le choix de l'autocompassion est une révolution tranquille.