De la résistance à la résilience : Créer des espaces plus sûrs pour les jeunes 2SLGBTQ+ à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie

Chaque année, le 17 mai, le monde entier se réunit pour célébrer la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOTB) - une date ancrée dans l'histoire et dans la lutte permanente pour les droits de l'homme. Cette journée d'action mondiale a vu le jour en 2004, mais ses origines remontent à plusieurs décennies grâce aux luttes menées par les communautés 2SLGBTQ+ du monde entier, y compris ici même au Canada.

L'importance du 17 mai dans le monde et au Canada

Le 17 mai commémore le moment historique où, en 1990, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement retiré l'homosexualité de sa liste des troubles mentaux. Cette décision a marqué un tournant, mais les progrès ont été inégaux, y compris au Canada.

Ce n'est qu'en 2003 que la Société canadienne de psychologie lui a emboîté le pas en retirant explicitement l'homosexualité de sa liste de maladies mentales. Cette reconnaissance est intervenue après des années de plaidoyer de la part des Canadiens 2SLGBTQ+ qui ont contesté les « thérapies de conversion » néfastes et se sont battus pour des pratiques de santé mentale fondées sur l'affirmation plutôt que sur la stigmatisation.

Pour de nombreux jeunes 2SLGBTQ+, en particulier dans les communautés autochtones, racialisées et rurales du Canada, l'ombre de cette pathologisation persiste. La discrimination, le rejet familial et le manque de services d'affirmation de soi restent aujourd'hui des menaces réelles pour leur bien-être.

Une histoire de la résistance et du changement au Canada

Le Canada a sa propre histoire, riche et souvent méconnue, en matière d'activisme queer et trans :

• En 1971, le rassemblement « Nous exigeons » sur la Colline du Parlement est devenu la première manifestation de grande ampleur au Canada en faveur des droits des gays et des lesbiennes, appelant à la dépénalisation de l'homosexualité et à la protection contre la discrimination.

• En 1981, à la suite de descentes de police dans les bains publics de Toronto, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour ce que beaucoup appellent la version canadienne des émeutes de Stonewall - un moment décisif pour les droits des personnes LGBTQ+..

• En 1990, lors d'une conférence à Winnipeg, des dirigeants autochtones ont inventé le terme « bispirituel », récupérant ainsi les rôles et les identités traditionnels que la colonisation avait tenté d'effacer.

• En 2005, le Canada est devenu le quatrième pays à légaliser le mariage entre personnes du même sexe, donnant ainsi l'exemple de l'égalité au niveau mondial.

And yet, progress has never been linear. Even today, 2SLGBTQ+ youth face disproportionately high rates of bullying, homelessness, and mental health challenges.

Pourquoi il est toujours urgent de créer des espaces plus sûrs pour les jeunes 2SLGBTQ+ ?

Les données sont éloquentes :

• Près de 70 % des jeunes 2SLGBTQ+ au Canada déclarent avoir été victimes de harcèlement verbal.

• Ils sont deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression et d'anxiété.

• Jusqu'à 40 % des jeunes sans-abri au Canada s'identifient comme 2SLGBTQ+.

  
  

La création d'espaces plus sûrs ne se limite pas à la sécurité physique, il s'agit de créer des environnements où les jeunes se sentent affirmés, valorisés et habilités à vivre de manière authentique.

Honorer l'histoire en agissant aujourd'hui

En cette Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, nous pouvons rendre hommage aux militants canadiens pionniers en poursuivant leur travail :

• Affirmer les identités : Respecter les noms et les pronoms choisis et créer des environnements linguistiques inclusifs.

• Éduquer et désapprendre : Remettre en question les croyances dépassées qui continuent de nuire aux personnes 2SLGBTQ+, en particulier aux jeunes.

• Pousser au changement de politique : Soutenir les programmes scolaires inclusifs, les lois contre le harcèlement et les services de santé mentale axés sur les jeunes 2SLGBTQ+.

• Faire entendre la voix des jeunes 2SLGBTQ+ : Ils ne sont pas seulement des victimes de la discrimination, mais des leaders qui façonnent un avenir plus inclusif.

  
  

Construire un avenir où les jeunes s'épanouissent

Le chemin parcouru depuis l'étiquette de « désordre » jusqu'à la reconnaissance légale et la célébration a été long et difficile. Mais pour de nombreux jeunes 2SLGBTQ+ au Canada aujourd'hui, la bataille pour la sécurité, la dignité et l'appartenance se poursuit.

Cette journée doit non seulement nous rappeler les victoires passées, mais aussi nous inciter à prendre des mesures concrètes pour que chaque jeune 2SLGBTQ+ puisse grandir dans un monde où il est non seulement en sécurité, mais aussi libre de s'épanouir.

Car la véritable sécurité est le point de départ.